#Littérature

Leçon 32 : Faites de vos ennemis des alliés

Dans le monde professionnel comme dans la sphère privée, il est inévitable de rencontrer des gens peu sympathiques avec qui nous n’avons pas d’affinités particulières.
Mais si chez nous, nous pouvons décider qui fréquenter, cela n’est pas aussi simple au travail. Malheureusement, un jour ou l’autre, nous sommes tous amenés à travailler avec une personne antipathique, qui n’a pas les mêmes aspirations que nous, ni les mêmes principes. Dès lors, la situation peut vite déraper et devenir conflictuelle.
Il convient de bien analyser la situation : si vous avez à faire à un courtisan, ce type d’arriviste prêt à dénoncer ses collègues pour quelques pesos, il ne sert à rien de lutter. Il est certainement plus fort que vous dans l’art de la manipulation et vous en faire un ennemi ne conduirait qu’à vous rendre plus malheureux et plus stressé.

Leçon 33 : Soyez flexible !

Dans la célèbre fable « le chêne et le roseau », La Fontaine raconte les moqueries que subit un frêle roseau. Un majestueux chêne le taquine sur sa fragilité face aux éléments et lui propose sa protection à l’abri de son épais feuillage. Mais voilà que survint la tempête, le roseau plie, oscille mais ne rompt pas. Et quand le vent redouble d’intensité, le chêne, pourtant si fort, est déraciné. Il existe beaucoup de « chênes » dans les entreprises : inflexibles, droits dans leurs positions et sûrs de pouvoir affronter sans risque les tempêtes.
Mais est-ce vraiment la bonne stratégie face à un contexte de plus en plus mouvant ?
Jusqu’à quel niveau de stress et de pression cette attitude est-elle efficace ? Faut-il attendre vraiment la tempête qui brisera plusieurs personnes-chênes avant qu’elles n’aient résolu d’assouplir un peu leur position ?
La flexibilité du roseau est un réel atout qui lui permet d’éviter les obstacles de front. Beaucoup de salariés devraient s’en inspirer avant de craquer ou de jeter l’éponge.

Leçon 34 : Connais-toi !

La lecture des précédents épisodes montre que la vie à la Cour n’est pas de tout repos. Il faut être vigilant, lucide, prêt à accepter des coups, avaler des couleuvres, travailler avec des collègues dont on ne partage pas les valeurs, tout en restant motivé, professionnel et participer activement au développement de l’entreprise. En gros, c’est revêtir le costume de Superman pour aller travailler. Ce n’est pas si simple et demande une certaine dose de persévérance.
Aussi, la première question à se poser porte sur ses réelles motivations à évoluer dans ce monde là.
– Suis-je fait pour travailler dans ce milieu qui ne m’apporte aucune satisfaction et me soumet à un stress permanent ?
– Suis-je prêt à endurer ces épreuves sans nuire à ma vie familiale ni me détruire la santé ?
– Suis-je, malgré toutes ces difficultés, suffisamment motivé et ambitieux pour jouer dans cette cour là ?

Leçon 35 : Communiquez

La communication est l’outil indispensable à la survie en entreprise. L’absence de communication, volontaire ou pas, sera très rapidement interprétée comme une volonté de cacher ou de retenir l’information. L’accusé sera placé dans la catégorie des « joueurs individuels, personnels », ce qui ne l’aidera pas à trouver des appuis pour ses projets.
Tout en veillant bien à préserver les données confidentielles, communiquez le plus possible et soyez transparent sur vos actions, vos projets, votre stratégie. Ne donnez pas aux renards à l’embuscade l’opportunité de dénoncer vos prétendues secrètes manœuvres ! Votre plan d’action est clair, partagé et connu de tous : pourquoi faire des cachotteries ?
Avec les technologies de communication modernes, l’heure n’est plus à la rétention d’information. Vous avez bien plus à gagner à partager et à travailler en collaboratif.

Leçon 36 : Entraidez vous !

Beaucoup de choses font la réputation d’une personne au travail. Mais généralement, la capacité d’entraide est une qualité reconnue et appréciée de tous. Rendre un service « gratuitement » à un collègue du département voisin, même s’il ne travaille pas directement sur le même projet que vous, est une bonne pratique, malheureusement insuffisamment répandue. Il y a le cas des vrais courtisans opportunistes, tel que je les ai décrits dans l’épisode 17 « L’art de se servir des gens » : ceux-ci ne vous aideront jamais sans espoir de contrepartie immédiate. N’attendez rien d’eux.
Il y a les personnes de bonne volonté mais débordées : elles n’ont jamais le temps, y compris pour leur propre mission. N’espérez pas trop. Et puis il y a ceux qui restent concentrés sur leur propre mission afin de maximiser leur augmentation de salaire : ils sont en effet jugés sur l’atteinte d’objectifs personnels. S’ils passent trop de temps sur un autre sujet, ils ne feront pas suffisamment avancer leurs affaires. Cette technique de management par objectif peut être, dans certain cas, un frein à l’entraide. Une sorte d’optimum local (garantir l’atteinte de résultats bien ciblés) mais qui diminue le rendement global de l’entreprise.

Céline l’homme

Louis-Ferdinand Destouches dit Céline (1894-1961) est considéré comme l’un des écrivains majeurs du XXe siècle.

Il a vingt ans quand la Première Guerre mondiale éclate, il en revient blessé gravement à la tête mais auréolé de gloire. En réaction, il écrit Voyage au bout de la nuit en 1932 sous le pseudonyme Céline. Grâce à une écriture d’une férocité aiguë, il restitue l’émotion vécue et bouleverse la littérature. Il épouse Lucette Almansor en 1943, danseuse qui l’accompagnera tout au long de sa vie et partagera inconditionnellement ses épreuves.

Médecin aux idées largement antisémites, il quitte la France pour l’Allemagne en 1944, séjourne à Sigmaringen, puis rejoint le Danemark en 1945. Il est condamné en 1950 à l’indignité nationale et à la confiscation de ses biens avant d’être finalement amnistié en 1951. Il meurt en 1961 à Meudon.

Céline écrivain

Avec Proust, Céline est le second grand écrivain français à avoir répudié complètement l’emploi d’un langage innocent. La littérature n’est que pour communiquer le scandale, l’échec. Quand le procédé de communication est lui-même scandaleux, elle en est aggravée. C’est pourquoi une règle, des lois, autres que la cohérence propre à chaque auteur l’empêchent de s’accomplir. La suite, la reconnaissance, sera affaire de goûteurs ; la moindre part. Céline demeure un criminel impardonné. Son œuvre est refusée comme outrepassant les droits de parole de la littérature.

Dans l’œuvre de Céline, chacun poursuit la mort des autres. Parfois en gros, comme c’est l’habitude à la guerre, plus souvent en détail, par l’assassinat direct et indirect. Faire mourir, laisser mourir : la méchanceté, la cupidité, la bêtise ajoutent leurs effets à ceux de la physiologie. Céline nous montre un monde sans autre projet cohérent que la mort.

Jean Cocteau

ean Cocteau est l’un des principaux poètes du début de ce siècle. Il demeure moderne par son écriture, son usage du vers libre, sa vitesse, son parti pris de l’image. Mais il fut également ce moderniste militant qui donna en 1917 Parade aux Ballets russes (avec Picasso et Erik Satie), ou qui organisa la première manifestation du « Groupe des six » (réunissant Darius Milhaud, Francis Poulenc, Georges Auric, Arthur Honegger, Germaine Tailleferre et Louis Durey), auquel est dédié l’un de ses premiers textes, Vocabulaire. Cocteau le protéiforme occupe une place charnière : il fait ainsi figure de « passeur » de la nouveauté musicale, picturale, poétique, chorégraphique et cinématographique des années 1920.

Jorge Luis Borges

Jorge Luis Borges restera l’un des écrivains les plus originaux et les plus profonds d’Amérique Latine. Essayiste, conteur, spécialiste des littératures scandinaves, poète, chroniqueur de cinéma, etc… Il serait vain de diviser son œuvre en autant de genres illustrés. La distinction des genres serait chez ce formaliste particulièrement arbitraire. Et ce n’est pas là son moindre paradoxe. La diversité d’intentions n’est qu’un jeu d’apparences. Un style, des préoccupations, des thèmes constants dénoncent une véridique unité. Au travers de formes dont il s’amuse à troubler nos certitudes, déjouer nos hâtes à savoir et conclure, c’est une même aventure elliptique de l’esprit qui se poursuit en profondeur, ou, selon ses propres termes, une de ces secrètes aventures de l’ordre qu’il aime tant voir aboutir chez d’autres

Simone De Beauvoir

Simone de Beauvoir est l’auteur d’un imposant continuum de textes à la première personne. De ce vaste programme d’écriture de soi, qui couvre à peu près toutes les formes d’autoconsignation, on trouve peu d’équivalent au sein de la littérature française. Ses écrits personnels rencontrent un écho démultiplié dans son œuvre romanesque, où l’on a souvent cherché toutes sortes de clés, mais aussi dans ses engagements intellectuels et politiques, notamment en faveur de la cause des femmes.