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Les bavards

A l’intérieur d’un groupe, les participants ne se placent pas par hasard dans la salle. Même s’ils n’en ont pas conscience, le choix de leur emplacement obéit à quelques règles.
Un contre-leader se placera en face de l’animateur, un allié à côté de lui, des bavards habituels à une distance respectable pour être tranquilles…
Ensuite, chacun conserve le plus souvent sa place pendant toute la durée de la réunion, même si celle-ci inclut des pauses, et donc des possibilités de changement de place. Enfin, on se regroupe quand on le peut par affinités. On se place à côté d’une connaissance, de quelqu’un avec qui on s’entend bien.
Par définition, on rencontre les bavards uniquement en situation de groupe.
Ils représentent des communautés d’intérêt, intérêt personnel ou professionnel. Par exemple, il s’agit de deux personnes exerçant une même fonction, de deux amis, de deux femmes (ou deux hommes) dans un groupe d’hommes (de femmes), de deux clients lors d’une démonstration produit.

L’exigeant

L’exigeant est un perfectionniste, un pinailleur. Son pilote interne en analyse transactionnelle est « sois parfait ».
Il peut s’agir d’une déformation professionnelle. L’exigeant peut en effet exercer un métier où l’approximation est bannie : contrôle, technique de précision.
L’exigeant est psycho-rigide : il pense détenir une vérité absolue et se focalise sur ce qui lui semble important. Il n’aime pas être critiqué.
Pour lui, seule la qualité du résultat compte. Le temps investi pour atteindre l’objectif fixé n’est pas pris en compte. D’où l’idée que l’exigent n’est pas forcément un bon gestionnaire du temps.

Le dormeur

Dormeur occasionnel ou dormeur régulier ? Le premier est victime d’une grande fatigue (repas copieux et arrosé, manque de sommeil). Pour peu que vos propos soient soporifiques ou l’heure de votre rendez-vous mal placée (début d’après-midi), il sera pris d’une réelle somnolence.
Le second est identifié comme tel dans l’entreprise. Il est parfois l’objet de gentilles railleries. Son attitude de dormeur involontaire peut s’expliquer par un trouble médical : hypersomnie, corpulence.

Le harceleur

Mise en garde : être confronté à un harceleur est une situation très délicate, douloureuse et pouvant porter atteinte à l’intégrité physique. Ce cas de figure est traité ici de manière très superficielle et mérite souvent la consultation de spécialistes.
Le harceleur développe des troubles du comportement qui relèvent de la psychiatrie. On ne dira jamais assez à quel point il est nuisible. Généralement, il a d’autres victimes à son actif, ou en aura d’autres. Le harceleur a besoin d’une victime en permanence, le plus souvent une seule en même temps.
Il convient toutefois de ne pas céder à une mode qui consiste à qualifier tout comportement négatif de son entourage professionnel de harcèlement. Le harceleur n’opère pas en une seule fois, mais de façon continue sur plusieurs mois lors de multiples réunions ou entretiens.

Le retardataire

Contrairement à une idée répandue, le retardataire peut être un très bon gestionnaire de son temps. Il a compris que ceux qui arrivent en retard sont souvent attendus, et que ceux qui arrivent à l’heure doivent attendre l’arrivée des retardataires.
Il peut être aussi un mauvais gestionnaire de son temps en ceci qu’il évalue mal le temps nécessaire pour accomplir une activité: un travail ou un trajet.
Enfin, le rapport que chacun entretient avec la ponctualité peut être lié à l’importance qu’il se donne par rapport à l’intervenant, au reste du groupe et aussi à l’intérêt qu’il porte au sujet traité. D’un complexe de supériorité peut découler des retards réguliers.

L’accroc du portable

L’accroc du portable est parfois un frimeur qui pense se valoriser par une utilisation abusive de son portable (« Je suis important car beaucoup de gens m’appellent et/ou je dois régler par téléphone beaucoup de problèmes »). Ce peut être aussi une personne mal élevée et donc nullement gêné par le fait de déranger son entourage par ses conversations intempestives et par la sonnerie de son téléphone.
Enfin, l’accroc du portable est peut-être un grand stressé, victime d’une addiction à son portable. Il a le sentiment qu’il doit répondre à toute sollicitation sans attendre et écouter incessamment ses messages, sans faire la part des choses ou déléguer. Il a constamment peur de perdre un contrat, un client, de passer à côté d’une opportunité de sortie.

Le critique

1) Le critique conjoncturel : Il est occasionnellement critique, n’adhérant manifestement pas à tout ce que vous dites. Il peut être hostile à votre sujet ou à votre personne. C’est là une des injustices de la vie professionnelle: certains thèmes recueillent a priori plus facilement l’adhésion que d’autres. Il peut aussi, sur un mode de communication constructif, exprimer des désaccords, des inquiétudes, des réserves sur un sujet auquel il adhère dans son ensemble. Il manifeste alors « un esprit critique » au bon sens du terme puisqu’il se projette dans l’avenir afin de voir en quoi votre projet est susceptible d’amélioration.

2) Le critique structurel : C’est sa personnalité. Il développe un comportement général à tendance agressive. Lui-même n’en a pas forcément conscience. Ainsi, il est amusant lors de séminaires de formation comportementale, de noter la réaction du critique structurel à l’issue d’un jeu de rôle filmé. Lorsqu’il observe ses réactions enregistrées, il ne s’aime généralement pas et admet parfois: « Je ne me rendais pas compte que j’étais aussi négatif ».
Etre critique est une seconde nature pour certains. Au lieu de poser une question ou d‘affirmer un besoin, certains individus vont ainsi exprimer une critique. Ne vous sentez pas personnellement incriminé mais estimez qu’il s’agit d’un mode de communication plus agressif qu’assertif. En adoptant cette forme de communication, le critique structurel se pénalise lui-même car il génère forcément des difficultés relationnelles avec son entourage. Si l’on raisonne en terme de « victime », c’est donc lui le perdant et pas vous.
Il peut aussi être à la recherche de l’affrontement pour l’affrontement. Dans certains secteurs d’activité (grande distribution), ce mode de relation est développé.

Le saboteur

Le saboteur est une personnalité dangereuse. Il a un grand pouvoir de nuisance car il est stratège (fin calculateur capable d’investir temps et énergie pour vous nuire), et animé par une très grande soif de détruire votre projet ou de vous porter préjudice. Il dispose généralement d’appui et a d’autres actions réussies à son actif. Son apparence peut être décalée de la réalité car il agit indirectement, par actions souterraines.

Le supérieur hiérarchique

Le supérieur hiérarchique a une position difficile dont ses collaborateurs n’ont pas toujours conscience. Il est jugé (par ses pairs, sa propre hiérarchie et ses collaborateurs), doit aussi faire ses preuves, est parfois contesté, doit manager des individus dont il n’a pas forcément la compétence technique… En résumé, même s’il vous impressionne lors d’une présentation ou d’un entretien, il peut lui-même ne pas être à l’aise.

Trois grands types de profils de manager sont observables :
– le manager participatif : il laisse une grande place à l’écoute et à la consultation de ses collaborateurs. Il n’impose pas ses décisions mais cherche l’adhésion.
– le manager autoritaire : il impose ses choix sans discussion. Il fixe des objectifs de façon unilatérale, tranche seul en cas de litige. Il émet parfois des critiques sur ce que vous faites ou dites pour légitimer sa position hiérarchique (la critique montre sa supériorité en sous-entendant qu’il aurait mieux fait à votre place)
– le manager démissionnaire : il « laisse faire » sans intervenir. Il craint les manifestations d’autorité et la gestion des conflits. Ses directives sont très vagues. Autant que possible, il ne prend pas partie en cas de problème à régler entre ses collaborateurs.

Celui qui ne prend pas de notes

Celui qui ne prend pas de notes est un pur auditif. Ce profil est peu développé (20% d’une population donnée en moyenne dans les pays européens). Dans certains secteurs d’activité (musical, artistique), ce chiffre peut être supérieur. Chacun d’entre nous dispose d’un canal sensoriel plus développé que les autres parmi les trois suivants : le canal visuel, le canal auditif et le canal kinesthésique. En fonction de son profil, chacun d’entre nous intègre mieux les informations captées sur le mode correspondant.
Par exemple, si vous êtes visuel (c’est-à-dire si vote canal visuel est le plus développé des trois canaux), vous mémorisez mieux les informations écrites. Vous êtes même capable de vous souvenir que vous avez lu une information précise en haut à gauche d’une page.
Si vous êtes auditif, vous retenez en priorité les informations que vous avez entendues, dans une réunion, à la radio ou bien lues à haute voix. Et vous êtes sensible aux voix, aux variations des intonations.
Enfin, si vous êtes kinesthésique, vous retenez mieux ce que vous avez vu ou entendu en étant actif : en vous déplaçant, en écrivant, en feuilletant un document. Vous retenez également mieux ce qui vous a touché physiquement (d’où l’importance de tenir dans ses mains un document plutôt que de le laisser poser sur la table) ou émotionnellement (sensibilité particulière aux anecdotes).