#Bac2016

Dans 30 jours, le Bac – Le SOS du candidat en détresse

Rien n’est perdu : le bachotage est souvent efficace. Il faut juste avoir les bonnes méthodes de travail. Ne pas s’éparpiller, et reprendre les chapitres un à un en faisant des fiches de révision. Vous pourrez vous servir des annales pour vous aider à aller à l’essentiel si les cours sont trop denses.
Organisation : vous allez devoir planifier votre travail. Maintenant, c’est travail 7 jours sur 7 quel que soit l’objectif à atteindre. Finies, les sorties ! Le week-end aussi vous devrez vous coller à votre bureau et pire, travailler double pour rattraper ton retard. Ne pensez pas à sécher des cours pour compenser le retard accumulé. Les derniers cours sont souvent les plus importants puisque les profs reviennent sur les points compliqués du programme.
Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, on (nous les profs) a tous connu des cas apparemment désespérés qui ont finalement sauvé leur peau. Des élèves sur qui on n’aurait pas misé un centime et qui nous ont étonnés, épatés, bluffés ou carrément éblouis.
L’impossible est donc possible.

Dans 31 jours, le Bac – Le conseil de Nietzsche

Vous trouvez que votre vie est morne, que vous ne vivez rien de palpitant ? Alors appliquez la méthode nietzschéenne, que nous pourrions appeler la « méthode de l’éternel retour ». Prenez l’instant que vous êtes en train de vivre – vous êtes assis dans un bus, en train d’embrasser quelqu’un que vous aimez, de comprendre une idée, de vous endormir devant la télé… – et demandez- vous si vous aimez cet instant assez pour en désirer « l’éternel retour », si vous l’aimez assez pour pouvoir vouloir le vivre éternellement. Oui ? Ou non ? Si la réponse est non, alors cessez tout de suite de le vivre. Ainsi, peu à peu, une sélection s’opérera entre les instants qui méritent de revenir éternellement et les autres. Peu à peu, ne reviendront que les instants qui méritent de revenir éternellement, et votre vie deviendra palpitante ! Il est donc possible d’utiliser la notion nietzschéenne d’« éternel retour » comme une méthode pour intensifier son existence. Bien sûr, les instants que nous souhaitons vivre éternellement sont très rares, et si nous pouvions appliquer cette méthode jusqu’au bout, nous finirions par ne plus vivre que des instants parfaitement intenses, ce qui est contradictoire parce qu’un instant est toujours intense par contraste avec celui d’avant. Le conseil de Nietzsche n’est donc que partiellement applicable. Mais la référence à cet « éternel retour » de l’instant peut quand même servir à évaluer les différents instants que nous vivons, et les différentes activités que nous pratiquons : lequel ou laquelle se rapproche le plus de cet idéal-là de vie intense ?

Dans 32 jours, le Bac – Le chant des sirènes

Chez Homère, les deux Sirènes vivaient sur une île proche de Charybde et Scylla. Elles avaient pour triste habitude d’attirer invinciblement, par leur chant mélodieux et séducteur, les marins qui, dirigeant leur navire vers elles, heurtaient des écueils, sombraient et y trouvaient la mort. Ulysse échappa à ce danger, averti par la magicienne Circé, en demandant à ses compagnons de se boucher les oreilles : lui-même les garda ouvertes mais il s’attacha au mât pour ne pas aller vers elles. Dans des récits postérieurs à Homère, les Sirènes étaient des monstres féminins, selon les uns mi-femmes mi-oiseaux, selon les autres mi-femmes mi-poissons. Plus tard, sans doute pour mieux accorder la beauté de leur voix à celle de leur corps, les Grecs en firent de belles femmes. En français, le chant des sirènes qualifie toujours leur pouvoir d’attraction, mais on en oublie parfois le caractère dangereux… On a ainsi appelé « sirène » les alarmes qui, en principe, avertissent d’un danger, contrairement à ce que faisaient les Sirènes de la mythologie.

Dans 33 jours, le Bac – Leçon d’anglais : l’adverbe

– En anglais, comme en français, l’adverbe est un mot invariable.
– En anglais, les adverbes se forment le plus souvent à partir de l’adjectif auquel on ajoute le suffixe –ly : l’adjectf sad (triste) donne l’adverbe sadly (tristement).
– Les adverbes concernés par cette règle peuvent parfois subir des modifications orthographiques, c’est pourquoi il faut souvent se référer au dictionnaire. Par exemple lucky/luckily, simple/simply , full/fully.
– Attention ! Certains mots se terminant en -ly sont des adjectifs et non des adverbes. A retenir : friendly (amical), lovely (joli, mignon) et silly (sot).
– De même qu’en français tous les adverbes ne se terminent pas en -ment, en anglais tous les adverbes ne se terminent pas en -ly.
– Certains adverbes ont la même forme que l’adjectif qui leur correspond. C’est le cas des adverbes-adjectifs suivants : daily, weekly, monthly, yearly, early / late, back, close, fast, first / last, hard, inside / outside, little, long, loud, low, near, next, only, opposite, quick, round, slow, very etc.
– Certains adverbes ne correspondent à aucun adjectif. C’est le cas des adverbes suivants :
almost, always, often, sometimes, never etc.

Dans 34 jours, le Bac – Prévoir des temps de repos

Quand vous révisez intensément plus de dix heures dans une journée (on peut rêver), fermez les yeux pendant cinq minutes toutes les heures et faites le vide. Ce n’est pas non plus du temps perdu, cela vous permet de tenir le rythme plus longtemps.

Dopez votre cerveau avec de petites siestes ! Largement adoptée en Asie ou dans le sud de l’Europe, la sieste reste encore taboue en France. Pourtant elle est reconnue pour :
– régénérer la dynamique du cerveau ;
– améliorer la mémoire, la concentration ;
– augmenter la créativité.
Grâce à son potentiel apaisant, la sieste diminue sensiblement le stress. Une « bonne » sieste, ce n’est pas plus de vingt minutes. Les dépasser aurait un effet contraire. Mettez un réveil éventuellement au début. Ensuite, ce sera automatique. Commencez par des siestes de dix minutes. Pour vous aider à vous relaxer, écoutez de la musique douce ou podcastez une émission de France Culture…

Si vous êtes définitivement allergique à la sieste et de nature énergique préférez les activités physiques. Pour maintenir votre corps en harmonie et en dynamique, pensez à associer à toute sollicitation intellectuelle intense un effort physique. Faites des mouvements chez vous, allez courir autour de votre immeuble. Si vous avez le privilège de posséder un jardin allez arroser les plantes, arracher quelques mauvaises herbes pendant dix minutes…

Dans 35 jours, le Bac – On se bouge

À l’université anglophone de Brême (Allemagne), la Jacobs University, des chercheurs en sciences du sport ont présenté les résultats de l’étude « Bewegtes Alter » (qui signifie « le troisième âge en mouvement »). Après 12 mois d’étude, sur 115 participants âgés de 65 à 75 ans, les scientifiques ont pu démontrer qu’une activité physique régulière d’endurance ou de gymnastique permettait d’augmenter de 20 % les facultés cognitives de notre cerveau. Ce qui est vrai pour vos grands-parents est encore plus valable pour vous.
L’exercice physique produit des substances qui aident le cerveau à agir, prendre du recul, décider, réfléchir, penser… C’est un moyen de lutte contre le stress, car il assure un meilleur équilibre nerveux. C’est lui qui permet de se défouler après (ou avant) de longues journées de cours, où il faut surtout ne pas bouger d’un poil. Enfin, il facilite un sommeil profond et réparateur.

Dans 36 jours, le Bac – Le croquis de géographie

Normalement, vous avez vus cette année les 5 ou 7 croquis susceptibles de tomber, reste à ne pas oublier d’apporter votre matériel le jour J : des crayons de couleur (déjà taillés), quelques feutres fins (rouge, bleu, noir, vert) et une règle (ou alors le luxe : un normographe).
D’abord, la légende doit être organisée pour répondre au sujet. Classez vos différentes rubriques dans deux ou trois parties avec si possible des sous-parties dont les titres seront évocateurs, un peu comme des titres de chapitres.
Ensuite, on passe aux choses sérieuses : la réalisation du croquis … là nous ne sommes pas tous égaux face au soin et à la maîtrise du matériel. Quelques conseils peuvent permettre d’éviter la catastrophe (càd un croquis illisible et brouillon) ou mieux, de décrocher une super note :
– On évite à tout prix le feutre fluo et le crayon à papier sur le croquis.
– On commence par les surfaces à colorier et toujours au crayon de couleurs.
– Les figurés ponctuels et linéaires ensuite (avec des feutres fins ou des rollers par exemple qui rendent bien les contrastes). La précision des localisations est importante.
– Attention : chaque figuré en légende doit être identique sur le croquis, y compris le sens des hachures éventuelles (à la règle les hachures !!!).
– Enfin, last but not least : la nomenclature et le titre ! Ne jamais rendre de carte muette mais faire apparaitre (toujours horizontalement) les noms de pays, de régions, de villes importants…

Dans 37 jours, le Bac – L’astuce de François Dufour

– Bien lire le sujet trois fois
– Avec un surligneur, pour repérer les mots clés dans un sujet, les passages clés dans un texte et les données clés dans un document.
– Repérer l’intérêt du sujet, sa « problématique ».
– Répondre à la question posée dans le sujet ou suggérée par le sujet : La question de base est qu’est-ce qu’on attend de moi…et non ce que je sais…
– La gamelle c’est le hors-sujet !
– Pour l’élève savant : Ne pas tordre le coup à ses connaissances pour les faire entrer dans le sujet.
– Pour l’élève nul : ne pas répondre à une autre question que celle posée par le sujet.
– La gamelle, c’est aussi le contresens dans la définition des notions (ex. en éco, confondre déficit budgétaire et déficit commercial ; en philo, confondre réalité et vérité).
– Pas de crise de panique puisque 8 sur 10 auront le bac, même ceux qui vont faire des erreurs.

Dans 38 jours, le Bac – Le conseil de Kierkegaard

Vous n’arrivez pas à vous décider ? Vous êtes incapable de trancher, de choisir ? Comprenez déjà qu’un choix n’est pas une décision. Un choix est rationnel, explicable. Une décision se joue toujours quelque part dans l’au-delà de notre raison, dans une sorte de folie de l’instant. Ainsi, on choisit de s’endetter pour acheter un appartement mais on décide de se marier. On choisit de faire une terminale scientifique…mais on décide de prendre une année sabbatique et de partir autour du monde. L’idée cartésienne de libre arbitre repose sur celle de choix, non de décision : faire preuve de libre arbitre, c’est être capable d’arbitrer en raison, de choisir de satisfaire un désir plutôt qu’un autre. Mais Descartes sait aussi que « l’irrésolution est le pire des maux ». Agir dans le doute, c’est alors décider, et non choisir. La décision relève de l’art, non de la science. De l’intuition, non de l’argumentation. Tous les grands décideurs vous le diront : le jour où on le sent, on ne sait pas pourquoi. Peut-être faudra-t-il, vis-à-vis des autres, faire « comme si » : comme si on savait, comme si on pouvait expliquer son « choix », sa décision, en fait. Mais la vérité, c’est qu’on ne sait pas – si on savait, il n’y aurait rien à décider. Choisir, c’est écouter les arguments de sa raison et en tirer des conséquences logiques. Décider, c’est écouter le mouvement de la vie en soi et lui donner son assentiment, parfois au prix de la raison. Ainsi s’opère le « saut méta-rationnel de la foi » : c’est justement parce qu’il n’y a aucune raison de croire en Dieu que je peux décider d’y croire. Comme un saut dans le vide. Comme Abraham s’apprêtant à sacrifier son fils sur ordre de Dieu – un ordre irrationnel, fou. Comme Kierkegaard lui-même, peut-être, rompant subitement, sans raison apparente, ses fiançailles avec son grand amour Régine Olsen. Il y a dans toute décision quelque chose de ce saut dans le vide, quelque chose de cette folie et de cette liberté au cœur desquelles nous nous sentons exister. Bien ternes sont, par contraste, toutes nos raisons de choisir – si bonnes soient-elles…

Dans 39 jours, le Bac – Pas un jour sans une ligne

Il s’agit d’un proverbe latin forgé pour évoquer la méthode de travail du plus célèbre peintre grec de l’Antiquité, Apelle, qui fut notamment le portraitiste d’Alexandre le Grand (IVe siècle av. J.-C). Selon Pline l’Ancien (Histoire naturelle, XXXV, 84), Apelle ne passait pas un seul jour sans s’exercer à tracer une ligne sur un tableau. La finesse de ses traits était renommée dans l’Antiquité. Il fit un concours avec l’un de ses confrères, le peintre Protogène de Rhodes : l’un traçait une ligne de couleur, puis l’autre devait en tracer une autre au milieu de la précédente, donc toujours plus fine. Protogène dut s’avouer vaincu. Une autre anecdote concernant Apelle est passée en proverbe dans l’Antiquité. Le peintre, très soucieux de l’exactitude, se plaçait, disait-on, derrière ses tableaux pour connaître le jugement du public. Un jour, un cordonnier remarqua qu’une sandale était peinte avec une attache de moins qu’il n’en fallait. Apelle, mortifié, corrigea l’erreur. Le lendemain, le cordonnier, tout fier de son succès, se mit à critiquer la jambe. Cette fois, Apelle furieux le tança : « Un cordonnier n’a rien à voir au-dessus de la sandale ! » Ce qui donne dans sa version latine « ne sutor super crepidam ». En français, nulla dies sine linea se rapporte plutôt au travail des écrivains.