#Bac2016

Dans 20 jours, le Bac – Savoir argumenter

Une argumentation est toujours composée de plusieurs « éléments de preuve » (ou prémisses) et d’une conclusion. Les éléments de preuve constituent les raisons d’accepter cette conclusion. À cette fin, ils doivent être mis en relation entre eux pour donner l’impression d’une cohérence. Une argumentation est convaincante si les prémisses sont acceptables ou acceptées et qu’elles sont jugées suffisantes pour soutenir la conclusion.

Exemple : Les centrales nucléaires sont-elles dangereuses?

Si je veux faire passer l’idée qu’il faut stopper leur développement dans le monde :
1. J’apporte des preuves : Les centrales nucléaires ne sont pas fiables : des accidents plus ou moins graves se sont déjà produits. Elles présentent un risque pour les populations locales. Exemples : Los Alamos 1945, Tchernobyl 1986, Xin Zhou 1992, Fukushima 2011.
Je m’appuie sur un exemple très évocateur en insistant sur les conséquences graves d’un accident. La catastrophe de Tchernobyl sera présentée en détails (augmentation régulière du nombre de cancers de la thyroïde chez les enfants de Biélorussie, de Russie et d’Ukraine…) ; les autres accidents, moins graves, seront abordés de façon plus brève.

2. J’apporte d’autres arguments
Les centrales nucléaires entraînent la présence de combustibles irradiés dangereux à transporter, onéreux et délicats à stocker : rapport de la convention Ospar 1999, présence radioactive à La Hague à proximité de l’usine Cogéma.
Elles perturbent à long terme les milieux naturels où elles sont installées. Exemple : les eaux du Rhône se réchauffent, certains poissons et certaines plantes disparaissent.

3. Je conclus en rappelant ma proposition de départ
Je propose une série de solutions pour ouvrir le débat (gel du programme de construction des centrales nucléaires, fermeture progressive des réacteurs à travers le monde, énergies de remplacement…) et j’ouvre sur la discussion.

Dans 21 jours, le Bac – La sacro-sainte consigne

Le vocabulaire employé par chaque discipline peut devenir source de problèmes. Quelques exemples de difficultés :
– quelques exemples de mots à connaître : inflation, retour sur investissement en économie ; concept et paradigme en philosophie.
– Les mots de la langue courante utilisés de manière différente : par exemples, les significations de force, puissance et travail n’ont rien à voir en physique et dans le langage courant.
– Les mots spécifiques à chaque discipline : par exemples, en mathématiques, une hypothèse est un axiome, c’est-à-dire un présupposé ; en physique, c’est une supposition qu’il faut confirmer.

Les termes employés dans une consigne ne sont pas toujours transparents : analyser, indiquer, expliquer, interpréter, conclure… Lisez plusieurs fois la consigne pour bien décoder les verbes qui la composent :
– Observer / examiner / étudier : activité d’observation.
– Trier / regrouper : activité de catégorisation.
– Classer / hiérarchiser /ordonner : activité de classement.
– Entourer / souligner / relever / repérer / lister/ répertorier / inventorier : activité de repérage.
– Justifier / expliquer / définir / déduire : activité d’explication.

Prenez un peu de temps, pour repérer les habitudes, les façons de raisonner, les implicites de chaque matière.

Dans 22 jours, le Bac – Opération commando

– Commencez tout d’abord par 30 minutes d’étude de votre première langue vivante, puis poursuivez par 30 minutes de votre deuxième langue. Votre planning de révision doit bien sûr être élaboré en fonction de vos épreuves. Travaillez par exemple pendant 2 heures votre matière principale dont 40 minutes de révision et 1 h 20 d’exercices. Consacrez ensuite 1 h 30 par matière. Vous vous fixerez un nombre de chapitres à l’heure par rapport à une épreuve à faire.
– Commencez par les matières les plus rébarbatives ou par celles qui demandent beaucoup de mémorisation, terminez par les matières qui nécessitent des exercices.
– N’oubliez pas qu’il est primordial de s’imposer des pauses entre chaque matière. Vous arriverez, ainsi, à faire une rotation complète des matières sur deux jours sans vous lasser ni vous déconcentrer.
– Pour travailler, mémoriser ou vous exercer au mieux dans une formule « commando », il vous faut être totalement investi dans votre projet et dans votre sujet. On s’isole (en d’autres termes, on travaille seul… on prévoit seulement des temps à deux ou à trois pour coopérer, pour s’expliquer, pour s’interroger. Ensuite on repart dans son coin.
– On coupe son téléphone ; on éteint son ordinateur, sauf bien sûr si on travaille avec. On ne se concentre que sur une seule chose : ses révisions ou ses exercices ! On se lance des défis : être capable d’ingurgiter tel chapitre, de faire un nombre d’exercices en un temps donné.
– N’oubliez pas un contexte confortable : à votre bureau, dans votre chambre, sur votre terrasse, dans un jardin à l’ombre… mettez un panneau : Ne pas déranger !

Dans 23 jours, le Bac – Ce que votre cerveau n’aime pas

En période de révisions, surtout quand elles commencent à devenir intenses, essayez de vous passer :
– du café ; à des doses faibles (une à deux tasses), on constate des effets positifs : augmentation de la vigilance, sensation de bien-être, un certain dynamisme et une meilleure concentration. Mais à partir de quatre tasses à la suite, les effets sont très négatifs : anxiété, tremblements, irritation, accélération du rythme cardiaque… Essayez plutôt le thé, à dose raisonnable. Le thé vert à la menthe est le plus riche en antioxydants.
– des acides gras saturés ; attention à une alimentation trop riche en viande, en sauce et en produits laitiers ;
– du tabac : il n’est bon pour rien ! Les dommages au cerveau sur la durée après l’âge de 20 ans sont particulièrement impressionnants.
– des sucres simples également, comme le saccharose des morceaux de sucre. Ceux-ci provoquent des pics glycémiques suivis de baisses parfois importantes. Ces variations brusques du taux de sucre sanguin ne sont pas appréciées par votre cerveau.

Dans 24 jours, le Bac – Le conseil de Sartre

Vous répétez sans cesse que « vous ne l’avez pas fait exprès » ? Vous avez besoin de Sartre de toute urgence. Comme il est impossible de savoir, de l’extérieur, si l’intention était bonne ou mauvaise, Sartre nous propose de juger un homme uniquement sur ses actes. Mais attention, vous l’avez compris : on ne le juge pas sur un seul acte, mais sur « la somme de ses actes ». À tout moment de sa vie, certes, mais aussi, bien sûr, à la fin de sa vie. Il est donc toujours possible de rectifier le tir. Sartre répondrait : « peu importe que vous l’ayez fait exprès ou non, seul m’importe ce que vous avez fait et, surtout, ce que vous ferez. Si vous voulez que l’on vous croie, il n’y a qu’une chose à faire : ne pas recommencer ». Notre vie est ce chemin que nous réorientons chaque jour, jusqu’à la mort. Notre vérité n’apparaît que dans nos actions, ces morceaux de soi jetés devant le regard des autres. Être responsable, ce n’est pas répondre de ses intentions, mais de ses actes. Et être adulte, c’est aussi cela. De même, si, devant un obstacle, vous prétendez sans cesse que vous n’avez pas les qualités, que le tennis, les maths… ne vous correspondent pas, alors consultez encore Sartre. Encore une fois, vous ne serez jugés que sur actes. Sartre a révolutionné la philosophie avec une idée forte : il n’y a donc rien qui soit fait, ou pas fait, pour un homme, rien qui lui « corresponde ».

Dans 25 jours, le Bac – La fortune sourit aux audacieux

C’est un hémistiche de Virgile (Énéide, X, 284) passé en proverbe. Il est également employé sous des formes légèrement différentes par Ovide (Fastes, II, 781, et Métamorphoses, X, 586) chez qui la divinité (deus) accompagne la fortune. Il signifie que les hommes audacieux et entreprenants, à la guerre comme en amour, sont favorisés par la chance qui est le sens de « Fortune » chez les Romains. On peut l’utiliser comme une constatation, en cas de succès, ou une incitation à l’audace. Cette confiance en l’homme qui saisit sa chance fait penser à l’adage beaucoup plus récent : « Aide-toi et le Ciel t’aidera ».

Dans 26 jours, le Bac – Leçon d’anglais : les prépositions

In ou into ?
On utilise in (dans) quand on localise quelqu’un ou quelque chose.
Ex. : He’s in the kitchen. Il est dans la cuisine.
On utilise into (dans) pour indiquer que l’on pénètre dans un lieu.
Ex. : Someone went into my bedroom when I wasn’t in. Quelqu’un est entré dans ma chambre alors que je n’y étais pas.

At ou to ?
On utilise at (à) quand il n’y a pas de mouvement.
Ex. : They’re at school. Ils (Elles) sont à l’école.
On utilise to (à) quand il y a mouvement, déplacement d’un point vers un autre.
Ex. : They’re going to school. Ils (Elles) vont à l’école.

To ou from ?
On utilise
from
(de) quand on se réfère à la provenance, à l’origine.
Ex. : She’s from London. Elle est de Londres.
On utilise to (de) quand on se réfère à la direction, à la destination.
Ex. : I saw him on the train to London. Je l’ai vu dans le train de (qui allait à) Londres.

Et les indispensables à connaître : TABLEAU P 53 (haut de page)

Dans 27 jours, le Bac – L’astuce de François Dufour

1° Faire une bonne introduction en respectant ces quatre temps :
– Une bonne accroche pour réveiller le correcteur, en deux phrases maximum. Utilisez une
– Définir les termes du sujet
– Mettre en évidence le problème. Si le sujet termine par un point d’interrogation, on doit répondre à la question. Si le sujet se termine par un point, on doit définir le problème soulevé par le sujet
– Annoncer le plan en 2 ou 3 parties

2° Pour faire un bon plan :
– Suivre une structure basique : Affirmation, explication, nuance, mini conclusion
– Aérer les parties. Séparer en paragraphes.
– Faire des transitions entre les parties et même à l’intérieur.

3° Pour faire une bonne conclusion :
– Plus courte que l’intro, elle reprend les grandes idées du plan.
– Répondre clairement à la problématique.
– Elargir sur une autre question. Suggérer que le problème débouche sur d’autres problèmes.

Dans 28 jours, le Bac – Le coup de mou

La première chose à faire est de se poser. On peut : prendre une tasse de thé, un verre de jus de fruits, prendre un bain, sortir faire un tour ou mettre une musique motivante qu’on aime tout particulièrement.

On évitera tous alcools, médicaments et excitants. Bien installé, on écoute son histoire :
– qu’est-ce qui bloque : est-ce personnel ? (Est-ce l’autre ?) Est-ce qu’on s’y est mal pris ?
– qu’est-ce qui « ne marche pas » ? Notamment quelle erreur fait-on ? Et pourquoi ?

Posez-vous ces questions sans vous juger immédiatement ou vous censurer. C’est le début de ce qu’on appelle « s’occuper de soi pour comprendre ». On essaie de tirer parti de ses erreurs. On réfléchit sur ce qu’il faudrait faire à la place. On constate :
– ses manques – notamment de préparation – d’une part ;
– l’état de ses ressources d’autre part.

Si c’est trop difficile tout seul, n’hésitez pas alors à en parler à un(e) ami(e). Exceptionnellement, si tout va mal et que cela dure, prenez conseil auprès d’un professionnel. Une aide ponctuelle peut permettre de passer un cap qu’on croyait infranchissable.

S’occuper de soi est un préalable à des révisions efficaces. Nous avons tous des limites et des difficultés. N’en faisons pas un rituel de vie. S’occuper de soi, c’est apprendre à devenir soi, en équilibre dynamique entre ses valeurs, ses choix et, malgré tout, les contraintes sociales.

Dans 29 jours, le Bac – Un plan d’action à un mois du but

– Organisez-vous un emploi du temps pour revoir tous les chapitres, une première fois calmement, pour vous assurer que vos cours et fiches sont complets.
– On revient calmement sur les points qu’on a oubliés ou qu’on ne comprend plus. On met l’accent sur la compréhension d’ensemble.
– On récapitule la structure du savoir et les points capitaux, éventuellement en les écrivant. Cela permet de vérifier ensuite que l’on n’a rien oublié. Pour cela, on se fait un planning de points à revoir par semaine et par jour. Utilisez au mieux les midis, les soirées et les journées libres.
– On refait les exercices, on revoit les dissertations, on répond aux questions. On essaie de répondre rapidement, en s’imaginant en situation d’examen, face à une feuille ou face à une épreuve orale sans se stresser. Quand on n’y arrive pas, on met de côté pour se faire expliquer par un copain ou un prof.
– Ne vous cachez pas vos lacunes et vos points faibles. Travaillez plutôt à les combler. Si vous avez peur qu’un sujet tombe, ne priez pas… travaillez-le !
– Faites des pronostics sur ce qui a plus de chance de tomber. À travailler en priorité. Toutefois, ne faites pas l’impasse sur certains chapitres. N’écoutez pas les rumeurs quant aux sujets possibles.
– Passez plus de temps sur les épreuves qui « payent ». Celles qui ont un fort coefficient.
– Pensez comment mieux utiliser votre temps, à commencer par les temps de transport. Vous pouvez en profiter pour penser à un plan, revoir vos fiches, lire un manuel.