#Bac2016

Dans 40 jours, le Bac – Pour en finir avec votre anglophobie

– Parce qu’il y a de l’anglais au bac ! Coefficient 3 minimum, pour toutes les filières.
– Aujourd’hui, toutes les sociétés tentent de se vendre ailleurs qu’en France (on n’a plus de blé…), donc quand ils voudront vous embaucher, il faudra bien que vous maîtrisiez l’anglais.
– Les recruteurs ne cherchent pas des gens qui parlent une langue étrangère, mais deux !!!
– Si, comme c’est sans doute le cas, vous souhaitez poursuivre vos études, sachez que vous ne vous débarrasserez pas si facilement de l’anglais. Lui aussi, il vous poursuivra.
– Parce que personne ne fera l’effort de parler français à l’étranger…
– Parlons culture, ouverture d’esprit, évasion sur le monde, civilisations, métissage… L’anglais, c’est ça aussi ! Pratiquer une langue étrangère pourra aussi faciliter vos voyages.

Dans 41 jours, le Bac – De la procrastination

Votre prof vous a donné un exercice que vous n’avez pas envie de faire. Si vous vous reconnaissez dans l’un et surtout plusieurs de ces réflexes, c’est sans doute que vous êtes un procrastinateur avéré :
– Vous reportez l’exercice une première fois sans aucune raison.
– Vous vous rendez compte la veille du jour J où vous devez le rendre que le travail ne s’est pas fait tout seul. C’est votre inconscient qui vous a légèrement fait oublier cette petite – toute petite – obligation.
– Vous vous dites : « Oh, c’est pas grave, je vais dire au prof que je lui rendrai un jour plus tard dans son casier ».
– Bien sûr, le lendemain, vous avez mieux à faire, et le prof peut attendre la copie dans le casier…
– Le week-end qui suit, vous vous y mettez et lundi, tout fier, vous rendez votre travail au prof qui vous dit : « Je t’ai mis zéro pour devoir non rendu ». Vous vous jurez de ne plus jamais recommencer et quinze jours plus tard, vous récidivez.

Pour ne plus reporter les choses à faire :
– Essayez de bien évaluer le temps qu’il te faut pour chaque travail à faire.
– Fixez-vous des objectifs réalistes et atteignables.
– Appliquez cette règle : « Pas plus d’un seul report ».
– Si la tâche vous semble trop dure, vous pouvez la décomposer en plusieurs étapes.
– Anticipez les imprévus en prévoyant une marge de manœuvre.
– Le travail une fois réalisé, pensez à vous ménager un moment de plaisir par une petite récompense.

Dans 42 jours, le Bac – L’astuce de François Dufour

– Le but est de bien connaître les modalités des épreuves, de toutes les épreuves.
– S’entraîner à tous les types de sujet pendant les bacs blancs (par exemples, les trois sujets possibles en français).
– Passer beaucoup de temps avec ses copies corrigées pour ne pas refaire les mêmes erreurs, les mêmes fautes d’orthographe, etc…
– S’entraîner avec les annales corrigées.
– S’entraîner avec les articles de presse.
– En maths : dès Pâques, ou après Pâques, refaire les 20 ou 30 exos types même s’ils étaient justes pendant l’année, pour les avoir en mémoire et vérifier que la méthode est acquise : demander aux profs quels sont les 20-30 exos types inratables.

Dans 43 jours, le Bac – Figures et procédés de style

– une allégorie : incarnation d’une abstraction dans un être vivant ou un objet qui en devient la représentation matérielle, donnant un effet plus concret à une idée (la faucheuse et la mort par exemple).
– une anaphore : répétition d’un même terme ou d’une même expression à la même place dans une autre phrase ou une autre proposition, pour un effet d’insistance.
– une antiphrase : phrase ou expression qui fait comprendre que l’on pense l’inverse de ce que l’on dit pour un effet ironique (« Je suis dans de beaux draps ! »)
– un chiasme : disposition croisée de quatre éléments dans une antithèse, opposés deux à deux.
– un euphémisme : remplacement d’un terme ou d’une expression par d’autres termes, pour atténuer le côté désagréable (« le quatrième âge » pour les vieillards)
– une hyperbole : utilisation de termes et d’images qui visent à l’exagération (« Je suis mort de fatigue »)
– une litote : formulation négative qui semble atténuer une idée, par modestie ou pudeur, mais qui vise au contraire à une forte intensité (« ça ne sent pas la rose » pour dire que ça sent mauvais).
– une métaphore : image fondée sur une comparaison sous-entendue, une assimilation directe du comparé et du comparant (« les nuages dans le ciel sont du coton »).
– un oxymore : réunion de termes de sens contradictoires pour un effet de surprise souvent poétique, comme la « douce violence » ou le « silence éloquent ».
– un pléonasme : répétition de termes ayant un même sens, inutile donc à la bonne compréhension, mais qui permet d’insister sur tel ou tel aspect particulier (« monter en haut »).
– une récurrence : retour d’un terme, d’un son, d’une figure de style… ; cette répétition révèle forcément une insistance particulière.

Dans 44 jours, le Bac – L’écrit du Bac français ou l’embarras du choix

1° Le commentaire littéraire propose d’analyser un texte du corpus de manière organisée :
Une introduction situe le contexte (époque, auteur, œuvre, passage) et annonce votre plan ; le développement présente les grands thèmes en deux ou trois axes d’étude ; une conclusion récapitule les étapes de votre étude (grandes parties et sous-parties), puis prend du recul sur l’extrait en insistant sur sa force et son intérêt. Elle propose aussi une ouverture en évoquant, par exemple, l’originalité de cet auteur ou en citant d’autres textes ayant traité le même thème.
Attention : le défaut majeur des commentaires mal notés, c’est la paraphrase. Quand vous avez simplement répété ce que l’auteur a écrit, vous n’avez effectué qu’une part infime du travail, et beaucoup d’élèves s’imaginent avoir terminé. Comprenez ce que l’auteur dit, mais insistez bien davantage sur la manière dont il le dit, en vous appuyant sur des extraits du texte (cités entre guillemets) ; commentez le choix de telle figure de style, de tel champ lexical, etc.

2° La dissertation consiste en une réflexion personnelle et argumentée à partir d’une problématique littéraire :
L’introduction présente une approche générale du thème, rappelle la question posée et annonce votre plan. Votre développement détaille l’analyse des grands thèmes permettant de traiter le sujet en deux ou trois grandes parties, subdivisées en sous-parties pour analyser les arguments soutenus par des exemples. Une conclusion synthétique récapitule les étapes de votre raisonnement, puis propose une ouverture (comme un nouveau sujet possible, découlant de la question traitée).
Attention : il s’agit de construire une argumentation convaincante, dont le plan correspond à la question posée. Pour développer une démonstration solide, soutenez-la par des exemples efficaces et variés, un ou deux pour chaque idée, en citant les textes du corpus, en vous souvenant aussi des textes de l’objet d’étude correspondant (ceux que vous avez étudiés en classe pendant l’année) et de vos lectures personnelles.

L’écriture d’invention teste votre aptitude à comprendre les enjeux et caractères d’un texte, en rédigeant un nouveau texte cadré par des consignes précises sur le genre, le registre… Il doit correspondre à chacun des genres possibles : un article de journal, une lettre, une scène de théâtre, un discours, un récit argumentatif (fable, apologue…), une suite de texte…
Attention : bien des élèves se jettent sur ce sujet en imaginant qu’il sera plus facile et plus rapide à écrire… Piège possible, car la notation n’en sera pas plus bienveillante. Veillez à bien construire, à bien articuler, à bien développer, ainsi que pour un commentaire ou une dissertation. Si la base est argumentative – cas fréquent –, cherchez d’abord au brouillon les idées, les exemples, pour les développer, les classer et les illustrer, avant de les enrober dans la forme attendue (lettre, article de journal, scène de théâtre…).

Dans 45 jours, le Bac – Le conseil de Hegel

Vous êtes souvent paralysé par le sentiment de votre absence de liberté. Vous refusez alors d’agir au motif que cette action ne serait pas libre, ne serait pas vraiment « la vôtre », ne traduirait pas vraiment « votre choix »… Initiez-vous d’urgence à la philosophie hégélienne. Devant les soupçons habituels, et bien légitimes, pesant sur notre liberté (nos choix ne seraient pas les nôtres, ils seraient déterminés par notre nature, notre milieu social…), Hegel propose d’inverser purement et simplement la façon de concevoir la liberté. La révolution hégélienne est de définir la liberté humaine non plus comme l’origine de nos actes… mais comme leur résultat ! Pensez à l’Esprit qui, lui aussi, doit prouver sa valeur par l’action. Certes, il est la Liberté dès l’origine, mais il ne l’est que subjectivement, confusément, et va devoir le prouver objectivement, effectivement. À l’échelle humaine, la liberté n’est plus alors ce par quoi nous agissons, mais ce que nous prouvons en agissant. Le renversement est éblouissant : il ne faut plus s’interroger des heures sur sa liberté avant d’agir, mais agir d’abord et se demander ensuite si cette action prouve notre liberté. Si vous ne vous sentez pas libre (ce qui est plutôt sain, au regard des enseignements des différentes sciences humaines comme la psychanalyse, la sociologie, l’économie…), dites-vous que la liberté n’est justement pas un simple sentiment subjectif mais quelque chose qui « s’objective » dans l’action et le réel. Vous sentez que vous n’« êtes » pas libres ? Tant mieux : la liberté n’est pas un état mais une conquête. D’ailleurs, vous n’êtes, en effet, pas libres : c’est bien pourquoi il va vous falloir le devenir. Alors, action !

Dans 46 jours, le Bac – Le talon d’Achille

Ou le point faible d’une personne.
Achille est un héros grec de la guerre de Troie, qui a inspiré de nombreux poètes depuis Homère. Il est le fruit de l’union d’un mortel, le roi Pelée, et d’une déesse de la mer, Thétis. Sa mère l’avait rendu invulnérable aux blessures mortelles en le plongeant dans le Styx (le fleuve des Enfers), ou, selon une autre légende, en l’enduisant d’ambroisie, mais elle négligea le talon par lequel elle tenait l’enfant. C’est au talon qu’il fut frappé par une flèche lancée par Pâris, le fils du roi de Troie, Priam : Achille en mourut.

Dans 47 jours, le Bac – Du bon usage du blanco

Une copie propre, c’est quoi ?

C’est une copie sans rature, sans gros pâté. Le blanco, ça existe. On a le droit de se tromper. Mais il faut savoir l’utiliser : l’étaler par grosses plaques revient à remplacer des pâtés noirs par des pâtés blancs. C’est tout aussi sale. Il faut savoir être patient et attendre que ça sèche avant de réécrire sur ce machin. Sinon, l’autre option : la souris blanco. Très pratique, sans attendre le temps de séchage, on peut réécrire dessus tout de suite.

Une copie propre, c’est une copie bien aérée avec des espaces ou des renvois à la ligne entre les réponses, paragraphes, idées…

C’est une copie qui ne doit pas être illisible : les écritures « pattes de mouche » sont indéchiffrables. Le verdict tombera rapidement : « Je n’ai pas pu lire, je n’ai pas mis de point ! » Oui, c’est injuste d’être pénalisé à cause d’une vilaine écriture. Mais ça se travaille et il faut s’appliquer. Ce n’est pas aux autres de faire cet effort, mais à vous de vous rendre compréhensible. Sachez que c’est plus facile d’avoir une belle écriture avec un stylo plume plutôt qu’avec un Bic, surtout si vous appuyez comme un malade avec la pointe de celui-ci. En effet : 1. La copie ne vous a rien fait ! 2. Si vous appuyez moins, ça marque aussi !

Derniers conseils : ne vous dites pas que vous ferez propre le jour du bac ; si vous n’avez jamais essayé avant, vous n’avez aucune chance de réussir ce jour-là… C’est comme au cent mètres, il faut de l’entraînement avant d’aller aux JO. Ce n’est pas du jour au lendemain que votre copie passera du « torchon » à la « serviette ».

À la fin du prochain devoir, posez-vous une question : est-ce que vous auriez envie de lire votre propre copie ? Si la réponse est non… bah c’est dommage, car vous n’aurez plus le temps de recommencer ! Mais vous y penserez à la prochaine interro…

Dans 48 jours, le Bac – Soignez la ponctuation

La ponctuation facilite la compréhension. Les phrases sont en général trop longues : elles ne doivent pas compter plus de trois verbes conjugués. Il faut donc souvent commencer par « couper » ses phrases. Il faut ensuite vérifier la ponctuation à l’intérieur des phrases, ce qui ne veut pas dire qu’il faut multiplier les virgules, au hasard : la virgule crée une pause qui permet d’isoler un complément circonstanciel ou une proposition subordonnée. Le point-virgule est une pause plus forte : on passe à une autre idée à l’intérieur d’une même phrase. Les deux-points précèdent une explication, un exemple, une énumération.

Trop théorique ? Exercez-vous à ponctuer correctement ce texte :
Un matin de juillet il décida de pénétrer enfin dans ce jardin il longeait la grille rouillée tous les matins scrutait les peupliers à travers les pois de senteur qui grimpaient le long du portail ce jardin désert l’intriguait Il ouvrit la grille s’avança dans l’allée des fraises poussaient sous les feuilles le long des pavés de grès rose il en cueillit une et la mangea Un potager qui n’avait pas été entretenu depuis longtemps donnait encore des feuilles çà et là Que cherchez-vous entendit-il soudain.

Corrigé : Un matin de juillet, il décida de pénétrer enfin dans ce jardin (complément circonstanciel de temps isolé en début de phrase). Il longeait la grille rouillée tous les matins, scrutait (succession de deux verbes conjugués) les peupliers à travers les pois de senteur qui grimpaient le long du portail : ce jardin désert l’intriguait. Il ouvrit la grille, s’avança dans l’allée (succession de deux verbes conjugués). Des fraises poussaient sous les feuilles, le long des pavés de grès rose (deux compléments circonstanciels de lieu séparés par une virgule) ; il en cueillit une et la mangea. Un potager, qui n’avait pas été entretenu depuis longtemps, donnait encore des feuilles çà et là (proposition subordonnée relative isolée entre deux virgules). « Que cherchez-vous ? » entendit-il soudain.

Dans 49 jours, le Bac – Traquer la faute d’orthographe

– Les accords (Deux hommes sont entrés vêtus de manteaux).
– Les homonymes : s’est/c’est ; ses/ces ; à/a ; se/ce ; ont/on ; leurs/leur ; tous/tout.
– Les accords des participes passés (ils sont arrivés, ils ont vu sa sœur, ils l’ont vue).
– L’infinitif en -er et le participe passé en -é (Il l’a obligé à monter).
– L’imparfait et le passé simple (Je me promenais quand, soudain, je m’écroulai).
– Le futur et le conditionnel présent (Demain je saurai si tu as raison. Je le saurais déjà si tu étais plus honnête).
– Les contractions (Je ne sais pas ce qu’il attend / ce qui l’attend ; Je me demande quelle robe choisir / Je me demande ce qu’elle fait).
– Les négations qui ressemblent à des liaisons (on n’avait pas réussi / on avait compris).